une vision sous d'autres éclairages d'algérie
" le faiseur de prairie "
Le faiseur de prairie ( publié fin novembre 2005 )
Le livre de Michel Diaz, Le Faiseur de prairie, renvoie à la question “Qu’est-ce donc que l’espèce pied-noir ?”, ce qui revient à dire : “Qu’est-ce que l’espèce humaine ?”.
Cette espèce, quand on croit l’avoir étiquetée, classée, rangée, affectée à l’une ou l’autre des catégories de l’échelle de l’infamie ou, au contraire, de la vertu, on touche déjà à l’incompréhension et à l’erreur. L’ouvrage ouvre les yeux sur une autre perspective, insoupçonnée, il ne nous reste plus qu’à remiser au placard les certitudes finies et à nous risquer dans des espaces étonnants situés à l’arrière plan des récits de l’auteur.
Le Faiseur de prairie donne une touche, parmi beaucoup d’autres, au tableau changeant qui se construit en même temps que nos générations passent, de la représentation de ce
que nous sommes, et, des reculs qui nous manquent traduits par la fin d’un deuil.
Michel Diaz parcourt sa jeunesse comme autant de leçons de vie. Il évoque son père, son éducation dans les collines sub-désertiques, la chasse à l’outarde, les couscous de sa grand-mère, le pittoresque Bartolo, les aventures radieuses avec son frère, la recherche de l’eau, et puis… le père et le puits…
Il dit, avec un style d’une rare rectitude les moments contradictoires de l’Algérie. Aucune nostalgie chez lui mais une parole de confiance dans la vie, se référant à ceux qui ont donné un sens à la sienne : Saint-Exupéry, Elsa Triolet, Khalil Gibran, …
A l’automne de sa vie, 40 ans après avoir été chassé de ses mers d’alfa, humble de ses succès d’ailleurs, Michel Diaz retourne sur les lieux de sa jeunesse. Ce retour conduit à des constats lucides, sources de chagrins et de désillusions. Le capitaine d’industries se livre alors à quelques confessions sans concessions qui posent la question : Sommes-nous autre chose que le rapport établi avec l’autre et quel regard portons nous sur ce rapport avec le temps lorsque changent les lieux…
Prix de l’ouvrage : 20,00 Euro
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Critique littéraire
…. et des choses de la vie….
Le faiseur de prairie de Michel Diaz, Décembre 2005 éditions www.publibook.com
Un livre que publie Michel Diaz. Pourquoi ?
Ce récit n’est pas du tout une fiction ni une autobiographie et pas non plus des « Mémoires » telles que des gens importants se croient obligés d’offrir à la postérité, ou parfois à la critique rongeuse de la poussière et des souris.
Ce livre est le roman de deux tranches de vie où l’auteur Michel Diaz et le narrateur – également Michel Diaz – se confondent et se distinguent. L’auteur délègue au narrateur une puissance de parole qui fouille dans la mémoire de l’auteur, dans les pliures du temps, dans les étapes qui scandent la vie de l’enfance jusqu’à l’âge des sérénités, pour remettre à la surface du jour des faits épars, des instants de joie, des douleurs cicatrisées mais toujours encochées sur la peau comme des rides invisibles mais tenaces. Si tout n’est pas dit dans ce texte, l’essentiel l’est. Il niche dans la rectitude et le ton de la claire sincérité, avec, au détour une anecdote d’où surgit une idée accolée par discrétion ou par humilité à Elsa Triolet, à Khalil Gibran ou…au Coran. La référence à la pensée ou à la spiritualité est toujours à l’affût ou en suspension. Michel Diaz ne sombre pas dans les spéculations ni dans les nostalgies amères ou sucrées, même s’il lui prend de confesser sans concessions.
L’histoire est faite. Vouloir la refaire ou à la corriger reviendrait à céder à la farce ou à la folie. Il y a mieux a faire, semble dire l’auteur. Ecrire un livre dont le héros est un lieu-dit, Sebdou, est une belle manière de s’approprier son terroir, de légitimer la possession par un acte d’écriture et donc de l’éterniser en « partageant ».
La métaphore est belle. Il y a le signe du faiseur de prairie : ce n’est pas beaucoup mais c’est une multitude ! Chaque récit est un signe qui renferme en lui toutes les beautés du Sud algérien, quand bien même existe-t-il aussi le signe des larmes…
Ce livre est un voyage à rebours dans lequel chacun des chapitres est une escale, un voyage qui se termine par un bref retour après un exil de quarante années.
La narration est discontinue, syncopée, exprimée sur le mode de nouvelles qui seraient liées entre elles par la présence du narrateur, le double ou le jumeau de l’auteur
Des récits qui coulent comme les grains d’un chapelet, et chacun de ces grains est un mot et chaque mot est une graine qui germe, quelquefois une tige qui pleure…
Il nous faut lire ce livre parce que, de cette histoire singulière, nous pénétrons sans effraction le monde intime d’un homme présent sur nombre de fresques algériennes saisissantes à plus d’un titre…, éducatives entre mille autres…et pourtant, cet homme est un capitaine d’industries… en France et ailleurs aussi… ouvrons le livre.
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